Sanctuaire de Bella

Invité

Je m'étais dirigé vers les pouponnières, là où j'avais l'habitude de me rendre. Cependant, aujourd'hui ce fut assez différent des autres fois. Une femme insecte me barra la route avant même que je n'ai franchit le long tunnel des couveuses. Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas ce qui arrivait.

"-Tu n'as plus le droit d'être ici. Les soldats de l'empereur ne peuvent franchir cette limite," me dit-elle dans des cliquetis paniqué.

"-Mais j'ai toujours vécu ici, ici c'est une partie de moi, c'est chez moi," répondis-je dans le même langage.

"-Plus maintenant. L'Empereur c'est chargé de te trouver quelque chose d'autre, dans le secteur de ses horribles soldats. Vas-y, elle est là ta place, désormais."

Si j'aurais eue de longue oreille, on aurait pu les voir se rabattre sur ma tête. Au lieu de cela, je baissai la tête, triste de perdre ce lieu où je me sentais en sûreté, loin de tout ce chahut. Je regardai une dernière fois, mon ancienne "maison", puis lui tournai le dos, pour ne plus jamais y revenir. Au lieu de cela, mes pieds me conduisirent dans un autre lieu, celui des chevaliers noirs, des soldats insectes. Les cristaux déposés sur le sol illuminaient le corridor, alors que je poursuivais ma marche en silence, tranquillement, évitant le regard de ces infâmes bêtes. Car même si j'étais moi-même une bête, je trouvais brute et sanguinaire ces insectes sans cervelle!

Finalement, j'entrai dans une pièce, qu'ici on appelait alvéole. C'était des partit de la grande grotte de l'empereur. Et tous les soldats, les femmes-insectes, les larves, etc. ... possédait un lieu comme celui-ci. Mais moi, je changeai un peu le nom. Étant donné que ceci était maintenant MON lieu à moi, j'allais l'appeler, "mon sanctuaire". C'est ici que je viendrais me reposer désormais. C'est ici que je viendrais réfléchir à tous mes traquas. C'est ici que j'allais pouvoir rêver en secret. Car je savais qu'au fond de moi, j'avais une infime bonté et cela personne ne devait jamais être au courant, bien que Drazick aurait maintenant pu s'en douter. Donc, pour garder mon plus grand secret, je devrai créer un carapace autour de mon âme, afin que mes véritables sentiments, émotions, ne soient jamais perçu.

J'allai donc m'asseoir sur une... chose qui allait me servir de lit. Rien de très confortable, mais cela semblait mieux que dans les pouponnières. Il fallait croire que les soldats étaient plus choyés que les femmes qui servaient de mère porteuse. M'enfin. Je serrai légèrement les jambes, posant mes mains sur le dessus de mes genoux. Je regardai un moment autour de moi, tout était sombre et neutre. Rien n'était coloré, tout était parfaitement démoralisant. Mais bon, j'y étais habitué, depuis le temps que je vis ici. En fermant les yeux, je ne pus, toute fois, pas m'empêcher d'imaginer de la verdure grimpant sur les murs de pierre et lorsque j'ouvris les yeux, j'avais l'impression que mon sanctuaire respirait déjà un peu plus la joie de vivre.

"-Bon... Maintenant, essayons de s'imaginer comme chevalier noir..." me dis-je.

Une nouvelle fois, je fermai les yeux et tenta le tout pour le tout. Je m'imaginai parmi les rangs des soldats de l'ombre. Je m'imaginai entrain de décocher des flèches sur nos ennemis... Bien qu'ils étaient flous, puisque j'ignorais ce à quoi ils ressemblaient. Ensuite, l'image changea légèrement. J'avais un fouet à la main, je me voyais entrain d'étrangler un... un homme, je crois. Son visage était crispé de douleur, et j'en eue un haut le coeur. J'ouvris aussitôt les yeux, me sentant, étonnement, coupable de faire souffrir ces êtres sans savoir ce qu'ils avaient fait. Je ne comprenais pas le sentiment qui m'envahissait et pourtant, je savais que je ne pouvais pas le laisser prendre le dessus, sinon c'est moi qui allais y passer. Je passai une main moite sur mon visage et prit une grande respiration.

"-Tu es la fille de l'empereur noir, tu te dois de lui faire honneur. Tu es née pour servir, tu es née pour obéir. Tu es née pour TUER!" criais-je à la fin, pour me redonner de l'aplomb.

Je sortis un instant de ma chambre, agrippant au passage un homme-insecte, que je surpris d'ailleurs. Je lui tira sa lance et la lui planta directement dans le coeur. Quelques goûtes de sang giclèrent sur mes doigts, alors que je laissais retomber la bête durement sur le sol. Je ne ressentis alors là, aucun remord. Pour la première fois de ma vie, je tuais de sang froid. Maintenant, il ne me restait plus à apprendre à manier toutes les autres armes de ce continent, pour devenir la plus redoutable des combattantes de l'empereur noir. Mes yeux maintenant sombre, parcoururent les alentours, pour voir si on ne m'aurait pas vu.

"-Drazick, attend toi maintenant à être surprit!" dis-je dans un murmure haineux.

Bien que je n'éprouvais aucune haine envers Drazick, le nouveau sentiment qui m'avait prit d'assaut subitement, m'avait "obligé" à parler ainsi. Bref. Je retournai dans ma chambre, où je m'enfermai...

Pendant quelques jours je disparus, enfin, je ne me faisais pas voir, sinon très peu. Je n'étais pas retourner voir Drazick encore, mais il fallait dire que je l'observais de loin, comme tous les autres soldats d'ailleurs. J'analysais leur façon de se placer lors de combat, j'analysais leur façon de bouger, de sauter, de faire leur pirouette! Mais surtout je ne lâchais pas leur bras et leur main des yeux, afin de voir comment ils arrivaient à tenir une épée sans qu'elle ne leur provoque de la douleur.

Pendant ces quelques jours de solitude, j'en profitai également pour renforcir mes bras. Comme Drazick me l'avait dit, il fallait que j'endurcisse mes muscles pour arriver à tenir correctement une épée et arriver à frapper sans douleur.

Pendant ces quelques jours que je passai seule, j'en profitai aussi pour chercher une arme de pointe. Je me rendis à "l'armurerie", ou je me permis d'y prendre des armes à ma pointe. Puisque j'étais plutôt frêle, je savais que je ne pourrais soulever des armes trop lourde. Donc, je pris le temps de soulever toutes celles qui me plaisaient, pour finalement repartir avec celles qui me convinrent le plus. Heureuse de mes trouvailles et des efforts que j'avais mit à apprendre tout ce que j'avais appris en quelques jours, je me sentis alors prête à de nouveaux essaient pour l'entraînement. Je sentais que j'allais bientôt m'amuser...!

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» Bella, Chevalier de l'empereur