Havre de paix [Pv Khaleb]

Invité

Les jardins, l’endroit le plus calme à Émeraude. C’étais bien ici que j’adorais me retrouver, cela me calmais, me relaxais. Entre mes longues journées de lecture à la bibliothèque et d’apprentissage, c’étais bon de se retrouver dans cette endroit calme et colorer. C’était, mon havre de paix. Je laissais mes pensées flotter parmi tout les fragrances que dégageais les fleurs. Je marchais lentement, d’un pas léger, sur les dalles de pierre. J’avais l’impression d’être légère comme une plume, ce qui était, malheureusement le cas. Il était peut-être mieux que je sois l’apprentie de la magicienne, j’étais sans défense, physiquement parlant. Heureusement que mes pouvoirs m’apportais une grande protection.

Tout en pensant, mes pas m’avais conduit à un magnifique lilas. Cette fragrance étais ma préférer. Ce fut cette douce odeur, qui me fit rappeler ma première rencontre à Émeraude, Khaleb. Ce jeune garçon ronger par la tristesse, par son passée. Je baissai tristement la tête à ce douloureux souvenir. Depuis ce jour, je ne l’avais pas revu. Bien sur, nous nous étions croiser mais sans plus. Mais cette fois-ci, ce fut différent. Je sentais mon cœur se serrer de chagrin pour lui, je ressentais aussi de l’admiration envers lui. C’était un sentiment bien étrange. Je n’avais pas osé l’aborder de nouveau, car je me rappelais à chaque fois son visage remplis de tristesse, son visage déformé par la douleur. J’essuyai doucement une larme naissante. Silencieusement et tout en douceur, je continue mon petit chemin. C’est alors que j’aperçus au loin une silhouette, de dos cela aurais pu ressembler à un ange. J’étais littéralement enivrer par cet personne. Habituellement, pendant mes petites marches, j’étais seule. Je m’approchais toujours, insouciante.

-C’est un magnifique endroit n’est-ce pas ?

Ma voix avais quelques peux mûrit, mais les intonations de ma jeune enfance s’y entendais toujours. Mon visage était calme et serein, avec un petit sourire bienveillant aux lèvres. La bonté même.

Le lune était pleine, bien haute dans le ciel. Le jardin d'Émeraude était innondé de sa douce lumière blanche, donnant à la fontaine des reflets argentés qui m'enchantèrent, bien que je détestâs l'eau. Je m'arrêtai un instant près de la fontaine, observant mon pâle visage qui m'apparaissait à la surface de l'eau, légèrement déformé par les vaguelettes que provoquait la légère brise nocturne. Sous cette angle, particulièrement sous cette lumière blanche, j'avais l'impression que mon visage était plus blême que d'ordinaire... Si c'était possible. M'enfin. Sentant des papillons se former dans mon estomac, dû à ma phobie de l'eau, je me détournai et continuai mon chemin à travers le jardin. Mes narines furent rapidement envahit par de délicieuses fragrances florals qui émanaient d'un peu partout et leur effet furent instantané; mes muscles se détentirent et mon esprit fut libéré. Du moins, pour un petit moment. C'était épatant l'effet que me procurait cet havre de paix. C'était si beau, si relaxant. Comment lui résister? Depuis que j'avais mis les pieds dans cette endroit, j'y revenais fréquemment pour faire le point, pour me libéré de mes mauvaises pensées et de mes fardeaux. D'une petite partie du moins. Et je croyais, dur comme fer, que j'étais le seul à connaître ce petit coin reculé des jardins. Je vis rapidement que je m'étais trompé, alors que des pas léger, accompagné d'un petit bruissement de tissu, retentirent près de moi. Je restai immobile, dominant la place de ma grande silhouette sombre au reflet blanchâtre, provoqué par la lune.

-C’est un magnifique endroit n’est-ce pas ?

Ça ne me prit pas bien du temps avant de reconnaître cette voix. Bien qu'elle avait un peu mûrit, elle restait tout de même connaissable. C'était la fillette, celle qui me faisait pensé à Khara. C'était étrange, d'ailleurs, que je la rencontre ici. Depuis la dernière fois où je l'avais croisé, j'étais devenu écuyer et elle, élève, pourtant, on ne se croisait que quelques fois. Et même encore, c'était sans mot. Bref, je coulai un regard vers elle, tournant légèrement la tête pour observer par-dessus mon épaule.

''En effet. Un vrai paradis.''

Elle n'avait pas changer, bien que beaucoup embellit. Son corps avant grandit et un peu évolué, prenant très lentement certaines courbes plus féminines, mais c'était bien tout ce qui avait changer. Son visage parut briller sous la lumière de l'astre lunaire et il n'en parut que plus magnifique, alors que le mien paraissait froid, mort. Bien sur, la différence était que elle, elle était une beauté, et non moi. Mais bon, aucune importance. Je détournai la tête pour contempler les fleurs devant moi, silencieux.

Invité

Quand je reconnu l’homme, tout sembla se figer. Le temps, mon cœur, mon sang … Tout. Sa voix étais douce, calme … Certes j’y décelais de la froideur, mais sans plus. À croire que cette endroit agissais en bien sur lui. Je sentais son regard me détailler, m’examiner. Cela était gênant, mais pas déplaisant. Venant de lui, cela me dérangeais moins. J’entendis aussi ses pensées, subtilement, ne voulant pas m’attirer sa fureur comme autre fois. Il me trouvait jolie ! Mes joues pris une légère teinte rosé. Je m’approcha, bien que mes pas fut timide, je le fis.

-Cela fais longtemps que vous ….

Je ne fini pas ma phrase, relevant mon visage vers le sien. Comment avais-je pu passer à coter de sa beauté ? Malgré son regard froid, son visage mort … Tout en lui exprimais sa puissance, sa résistance. Un doux sourire éclaira mon visage, je releva la main … Caressant la joue du jeune homme, du bout des doigts.

-Un jour, vous serez un grand chevalier.

Murmurais-je. Je plongeai mon regard dans le sien, restant ainsi pendant un moment. La lune n’étais rien quand Khaleb se trouvais dans les parages. Mes yeux semblais briller d’un sentiments nouveau.

-Tu es si … beau ….

Dans la pâle lumière, j’aperçus un peu de couleur envahir les joues de la fillette; je sus alors qu’elle venait de suivre le courant de mes pensées. Encore. Je devais m’en attendre avec elle. Étrangement, toutefois, cela ne me fit rien… à part que mes joues prirent également une petite teinte rosée très subtile. Heureusement, j’avais déjà détourné la tête Aurélia n’avait donc pas peu s’en apercevoir.

-Cela fais longtemps que vous...

Je l’entendis alors s’approcher et je tressaillis. Malgré les années qui venaient de s’écouler, je n’avais pas appris à supporter la proximité entre les autres et moi et, même si c’était Aurélia, j’étais toujours nerveux à l’idée que quelqu’un soit proche de moi. Je finis néanmoins pour me rapprocher, pour guetter la distance qui nous séparerait. Malheureusement, la distance entre nos deux corps fut très petite. Je redressai le menton, le corps raide, alors qu’elle levait la main vers moi. Je reculai légèrement la tête, mais le bout de ses doigts entra tout de même en contact avec ma joue.

-Un jour, vous serez un grand chevalier.

Grand, c’était le cas de le dire. Certes, ce n’était pas dans ce sens là qu’elle l’avait dit, mais bon. Une vague de frissons parcouru mon corps en entier, le faisant vibrer d’une manière étrange et plaisante, mais aussi effrayante d’une certaine façon. Mon regard se posa sur celui, brillant, de la jeune fille et mon cœur s’emballa. Étais-ce à cause de la distance minime qui nous séparait ou à cause que c’était elle qui était si proche de moi? Je n’en savais rien et je n’étais pas sur de vouloir le savoir non plus. Je fermai un cours instant les paupières. Que me prenait-il à la fin? Je frissonnai de nouveau puis m’emparai des doigts fins de la jeune fille, replongeant mon regard dans le sien.

-Tu es si…beau…

Ah oui?! Moi? Beau? Elle rigolait! Néanmoins, ses paroles me touchèrent et mes joues rosirent de nouveau mais, cette fois-ci, Aurélia put le voir clairement. Gardant les doigts de cette dernière dans les miens, je les portai à mes lèvres, les baisant doucement d’un effleurement des lèvres. Ce geste me surprit énormément, surtout venant de ma part. Moi qui détestais les contacts avec les autres! Je relâchai donc sa main, étonné.

-Je peux en dire autant de toi.

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Je me sentis alors mal alaise, il savait parfaitement que j’avais lu ses pensées. Pourtant, il ne m’en fit pas une scène. Ce n’était pas comme la dernière fois. Dison qu’à cette époque, j’étais jeune, trop jeune. Certes, j’étais encore jeune près de lui, mais plus mature. Je le vit détourner la tête, étrange. Habituellement, il soutenait mon regard, il me défiait. Je n’en dis rien, préférant garder le silence. Je sentais son corps réagir à mon approche, alors il n’était pas habituer à … Il n’avait pas changé … m’enfin … Pour ma part, j’avais changé. J’étais déterminer à poser se geste, pourtant, il sembla finalement aimer le contact. Un petit rire argentin quitta mes lèvres, alors que je suivais le cours de ses pensées. Oui il était grand, trop même. Je soutenu son magnifique regard, ne pouvant m’échapper à sa beauté, a tout ce que je pouvais bien y déceler. Les rougeurs à ses joues firent qu’agrandir mon sourire. Pourtant je pensais réellement mes paroles.

Je venais de m’apercevoir d’une chose, il tenait ma main dans la sienne. Je perdis mon sourire, la gêne venait de l’emporter. Mon regard se fit interrogateur, surpris. Ma main semblait si petite entre ceux du jeune homme. J’étais petite près de lui, tout simplement. Un frisson parcourra mon corps, le secouant presque violement à ce contact. Cette fois, ce fut à moi de rougir …

-Mer-mer-merci !

J’avais eue une grande difficulté à prononcer cela. Bien que la gêne me fit bégayer, ma détermination n’étais pas sortie. C’est alors que je remarquai ma grandeur. Ma tête arrivait à la hauteur de la sienne. Mes pouvoirs m’incitaient à suivre mes désirs. Sans attendre, je posai mes petites mains contre les joues chaudes de Khaleb. Mes lèvres alla se poser avec douceur au sienne, les embrassant tendrement, amoureusement ….

Son rire, bien que magnifique à mes oreilles, m’étonna. Pourquoi riait-elle? Avais-je fais quelque chose de drôle? Pourtant, pas à ma connaissance… Elle riait surement à cause de mes pensées, encore! J’oubliais toujours ce petit détail et, intérieurement, je me le reprochai. Je la vis alors rougir elle aussi et cela m’attendri un peu. Quoi de plus beau qu’une fille timide? Soudainement, elle s’éleva dans les airs, majestueuse, gracieuse. Je reculai d’un pas, les yeux légèrement arrondis par la surprise. Puis, bientôt, la distance qui nous séparait ne fut plus et nos lèvres entrèrent en contact. La sensation que cela me procura fut très étrange, tellement que je ne fis pas durer cela très longtemps. Prenant la jeune fille par la taille, je la repousser ( peut-être un peu brusquement?) et je détournai la tête, le souffle court. Mon cœur battait la chamade, ma respiration était saccadée, manquante. Mais ce n’était rien comparé ce qui se tramait dans ma tête. Un nombre considérable de sentiment m’animait. Trop même. Je ne savais plus où donner de la tête. Je me détournai d’elle, croisant les bras sur ma poitrine, légèrement tremblant d’émotion. Que dire? Que faire? Elle allait m’en vouloir, c’était certain! Elle avait eu le courage de poser ce geste et moi, je ne faisais que la repousser! Comment cela était-il possible? Comment arrivais-je à la repousser, alors que, tout au fond de moi, je savais que c’était ce que je désirais. Hélas, j’avais trop peur. Peur de m’attacher davantage. Peur de la perdre comme j’avais déjà perdue ma Khara. Était-il possible d’être aussi rattaché à son passé? De s’empêcher de vivre à cause de lui? J’aurais aimé me dire que mon passé n’était que mon passé et qu’aujourd’hui était un autre jour. Que je tournerais la page et rebâtirais ma vie à neuf. J’aurais tellement aimé pouvoir me retourner et lui dire sans problème que je l’aimais, que je la désirais près de moi pour l’éternité. Mais je n’y arrivais pas. Pourquoi? Pour la simple et bonne raison que j’en étais incapable. C’aurait été lui mentir et ça, je ne voulais pas le faire. Mon passé était collé à moi jusqu’à ma mort, il m’empoisonnerait la vie jusqu’à mon dernier souffle et je voulais à tout prix éviter à la belle Aurélia de souffrir à cause de cela…À cause de moi.

-Aurélia, je…Excuse-moi mais…Je…

Les mots restèrent prisonnier de ma gorge et le silence ce fit autour de nous. Je poussai un profond soupir, passant vigoureusement ma main dans mon visage. Comme si cela pouvait m’aider à me sentir moins coupable! Comme j’aurais aimé qu’elle ne pose pas ce geste! Mais, en même temps…Cela m’en disait long sur les sentiments qu’elle avait à mon égard….Alors, si elle pensait comme moi, elle devait probablement ce dire que je ne ressentais rien pour elle! Quel crétin! Pivotant brusquement sur mes talons, je m’approchai d’elle, emprisonnant son magnifique minois entre mes paumes et posai à mon tour mes lèvres sur les siennes. De nouveau, ce tourbillon de sentiment m’envahit et je tentai du mieux que je pus de le faire disparaître…Sans grand succès. Je m’éloignai de nouveau, n’arrivant pas à supporter cette proximité…ou étais-ce ce qui se passait en moi que je ne supportais pas?

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Je ne pouvais énumérer, la vague de sentiments qui m’envahit à l’instant. Être aussi près de Khaleb, de sentir ses douces lèvres contre les miennes, étais une sensation magnifique. Cela étais bien le contrasse de sa personnalité, dure et froide. Bien que le moment ne dura que quelques secondes, je l’avais apprécié. Ses grandes mains se posèrent autour de ma taille, me repoussant avec une pointe de brusquerie. Peut m’importais, je ressentais encore multitude de sentiments, dévalant chaque partie de mon corps. Je battis lentement des paupières, j’ignorais complètement que je les avais fermé. Mon regard se posa sur Khaleb, tout en l’admirant, mes pieds touchèrent doucement le sol. J’étais surprise, de mon geste. Je comprenais parfaitement qu’il m’est repoussé. Une parfaite idiote l’embrassait ! J’aurais réagis exactement de la même façon. Je pris alors conscience de la situation, je me trouvais dans son coin, son havre de paix. J’avais osé le déranger, dans le seul endroit au monde où on pouvait trouver un minimum de solitude. Le rouge me monta immédiatement aux joues, oui la gêne venait de me submerger. La honte aussi, j’avais honte de mon attitude, de ma détermination … De ce courage ridicule qui m’avait poussé. Bien que j’éprouvais une répugnance pour m’avoir conduite ainsi, je fus égoïste, mon cœur demandait plus. Sans y pensée, je mordis fortement ma lèvres du bas, je devais me contenir ! Une femme ne devait pas agir ainsi. Je venais seulement de prouver que j’étais immature, une femme qui agissais selon c’est désir et non avec contenance.

-Aurélia, je…Excuse-moi mais…Je…

Il s’excusait ! Ce n’étais pas lui qui avais posé se geste, c’étais moi !

-Non Khaleb, tu ….

Je n’eue pas le temps de finir ma phrase. Je sentis les grandes mains de celui-ci entourer mon visage. De nouveau ses lèvres se posèrent sur les miennes. Je répondis avec douceur à son baiser, le faisant même durer quelques secondes de plus. De nouveau il se retira. Je l’observai quelques moments, admirant sa beauté divine. Je sentis mes jambes se dérober sous moi. Trop d’émotions, de question ! J’amortis ma chute grâce à mon petit pouvoir de lévitation. Je resta assise au sol, ne sachant pas quoi dire. J’enfouis mon visage entre mes mains, sachant que trop bien que Khaleb ne pouvais aimer. Pour avoir lu ses pensées je le savais. Je releva mon regard remplis de larmes vers lui.

-Je t’aime

Soufflais-je dans un murmure à peine audible.